L’Oxford Saïd Business School introduit un cours facultatif sur la cyber-résilience dans son programme MBA

La cybersécurité est une question de leadership, de prise de décision et de reconnaissance de la rapidité avec laquelle une menace numérique peut devenir un problème commercial réel. La Saïd Business School d’Oxford l’a bien compris. C’est pourquoi elle a lancé un cours facultatif sur la cyberrésilience dans le cadre de son programme de MBA, avec le soutien de Sygnia, une entreprise mondiale de cybersécurité aux références sérieuses. L’objectif est simple : aider la prochaine génération de chefs d’entreprise à prendre des décisions plus judicieuses en cas de crise.

Les dirigeants d’aujourd’hui doivent prendre des décisions à fort enjeu, souvent sous pression. Mais la plupart d’entre eux n’ont pas été formés à la dynamique d’une cyberattaque. C’est ce que vise ce cours. La collaboration entre Oxford et Sygnia ne se limite pas à des cours magistraux, mais propose des simulations sous haute pression, des scénarios de crise réalistes conçus pour aiguiser l’instinct, la résilience et la confiance des dirigeants lorsque les systèmes sont attaqués et que la confusion règne.

Il ne s’agit pas de théorie pour la théorie. Il s’agit de préparer les dirigeants à faire de la cybersécurité un avantage stratégique. Il ne s’agit pas seulement de protéger les infrastructures, mais aussi d’anticiper les risques liés à chaque transformation majeure, qu’elle soit numérique, opérationnelle ou géopolitique. Dans un monde où les cybermenaces s’intensifient, ce type de formation est nécessaire.

Le cours s’appuie sur les recherches menées par le professeur Michael Smets et le docteur Manuel Hepfer d’Oxford Saïd. Ils ont étudié des chefs d’entreprise et ont découvert ce que la plupart des dirigeants soupçonnent déjà : de nombreux cadres se sentent dépassés par la question de la cybersécurité. Surtout quand c’est le moment et que les enjeux sont importants. Si vous voulez diriger, vous ne pouvez pas déléguer cet inconfort. Vous devez vous l’approprier.

Les dirigeants intelligents utiliseront ce type de programme pour combler le fossé, non seulement dans leurs connaissances, mais aussi dans la stratégie de leur organisation. C’est ce qui vous prépare non seulement à survivre aux perturbations, mais aussi à en sortir vainqueur.

Ce nouveau cours facultatif est une réponse stratégique à l’intensification de la menace cybernétique à l’échelle mondiale.

Les menaces de cybersécurité s’intensifientLes menaces de cybersécurité se multiplient, sont plus rapides, plus intelligentes et mieux coordonnées que jamais. Alors que les entreprises numérisent, automatisent et intègrent l’IA dans leurs opérations quotidiennes, elles sont exposées d’une manière à laquelle la plupart des équipes dirigeantes ne sont pas préparées. Ce cours à Oxford Saïd répond directement à cette tendance.

Les États-nations testent leurs infrastructures. Les groupes cybercriminels évoluent. L’IA modifie la vitesse et la complexité des attaques. La cybersécurité a déjà dépassé le cadre du département informatique. C’est une question qui concerne le conseil d’administration. Les dirigeants doivent être pleinement conscients de la façon dont les systèmes peuvent tomber en panne, non pas à cause d’un mauvais code, mais à cause de décisions aveugles prises sans le bon contexte ou la bonne formation. Une cyberattaque n’attend pas que quelqu’un termine un rapport ou remonte la chaîne. Elle exige un leadership rapide et précis.

Oxford et Sygnia ont compris qu’il ne s’agit pas de transformer les dirigeants en techniciens. Il s’agit de leur donner une clarté opérationnelle lorsque tout est incertain. C’est pourquoi le cours comprend une simulation d’immersion totale, un test de tir réel de votre état d’esprit sous pression. Cette formation renforce la capacité de prise de décision dans les conditions qui détruisent les organisations non préparées.

Chris Crummey, directeur mondial des services cybernétiques pour les cadres et les conseils d’administration chez Sygnia, l’a bien expliqué. Il considère qu’il s’agit d’une initiative audacieuse visant à placer la cyber-résilience au centre de la stratégie d’entreprise. Il a insisté sur le fait que la simulation en direct donne aux futurs cadres les outils nécessaires pour diriger de manière décisive lorsque des attaques sont en cours, lorsque chaque seconde compte et que l’hésitation coûte cher.

Tomer Amir, de Google Cloud, qui participe au cours en tant qu’orateur invité, a souligné un autre point qui mérite d’être écouté. Ce type de formation est ce qu’il aurait aimé avoir plus tôt dans sa carrière. Il reconnaît que le leadership en matière d’apprentissage est soumis à une véritable pression numérique, surtout maintenant qu’il est fondamental. C’est le ton du cours : pratique, avancé et conçu pour répondre à la façon dont les défis commerciaux se présentent aujourd’hui.

La cybersécurité est un impératif fondamental pour les entreprises et non une option supplémentaire.

La cybersécurité n’est pas un détail technique que les dirigeants peuvent se permettre d’ignorer. Elle est au cœur de la continuité des activités, de la confiance dans la marque et de la stabilité opérationnelle. Si elle échoue, tout le reste n’est plus que bruit. C’est la réalité à laquelle les dirigeants sont de plus en plus confrontés, d’autant plus que les acteurs de la menace redoublent d’efforts et visent plus haut, qu’il s’agisse d’entreprises privées ou d’infrastructures nationales. Il est donc logique que le programme de MBA d’Oxford place la la cyber-résilience sous les feux de la rampe. Le moment est bien choisi.

Les récentes violations très médiatisées l’ont clairement montré : aucun secteur n’est trop établi, aucune marque n’est trop fiable pour être à l’abri. Des géants de la distribution comme Marks and Spencer et Co-op ont déjà été touchés. Il ne s’agit pas d’incidents isolés. Ils mettent en évidence un risque systémique plus large que les conseils d’administration et les dirigeants doivent s’impliquer directement dans la gestion. Déléguer la responsabilité ne suffit plus. Les dirigeants doivent s’engager, comprendre les risques en termes simples et élaborer des stratégies d’atténuation et de redressement rapide.

Cette pression croissante est également reconnue au niveau national. S’exprimant lors de la conférence du CyberUK, Pat McFadden, chancelier du duché de Lancaster, a posé un cadre décisif. Son message était clair : ces incidents ne sont pas inoffensifs ou superficiels. Ils sont graves. Le gouvernement, le secteur public et les entreprises doivent considérer la cybersécurité comme une nécessité nationale et organisationnelle. La frontière entre la sécurité et les opérations n’existe plus.

C’est dans ce contexte que le cours de cyber-résilience d’Oxford prend tout son sens. Il ne s’agit pas de fournir aux cadres des connaissances supplémentaires pour le plaisir d’obtenir des diplômes. Il s’agit de s’assurer que les dirigeants de demain, que ce soit dans l’entreprise privée ou dans le service public, peuvent réagir quand il le faut et concevoir des systèmes capables de s’adapter sous la pression. Le cyberespace n’est pas un risque auquel on réagit après les dégâts. Il s’agit d’une capacité de base que vous intégrez très tôt, que vous maintenez dans le temps et que vous surveillez en permanence.

Les dirigeants qui comprennent cela conduiront la transformation avec clarté et résilience. Ceux qui ne le font pas seront perturbés par des forces qu’ils n’étaient pas préparés à affronter. Les décisions prises aujourd’hui sur la manière dont les entreprises et les gouvernements abordent la cybersécurité détermineront qui sera le leader sur le marché de demain.

Faits marquants

  • Former les dirigeants à la préparation aux crises cybernétiques : Le MBA d’Oxford Saïd intègre désormais la cyber-résilience pour combler les lacunes de la direction en matière de prise de décision en cas de crise. Les dirigeants devraient investir dans une formation similaire pour préparer leurs équipes aux incidents numériques à fort enjeu.
  • Faites de la cybersécurité une fonction stratégique : Face à l’augmentation des menaces liées aux attaques pilotées par l’IA et aux changements géopolitiques, la cybersécurité doit dépasser le cadre de l’informatique. Les dirigeants doivent intégrer la cyber-résilience dans la stratégie commerciale à l’échelle de l’entreprise.
  • Traitez la cybersécurité comme une obligation non négociable : Avec l’escalade des violations dans le monde réel, la sécurité est désormais fondamentale pour la stabilité opérationnelle. Les décideurs doivent considérer la cybersécurité comme une responsabilité essentielle, au même titre que la finance ou la conformité.

Alexander Procter

mai 22, 2025

7 Min